CAMILLE RAJOTTE
artiste en arts visuels
Jouer avec le feu, 2024
EN COLLECTIF AVEC HUGO THIBAUDEAU
Sentiers culturels, Gatineau
Le feu est à la fois réconfortant et menaçant. À la fois mystérieux et dangereux. Il impose une limite. Mais ne jouons-nous tous pas avec cette limite?
Cette œuvre s’inspire de ce danger réel ou potentiel et le transpose dans une réflexion critique sur le contexte écologique actuel. Elle s’inspire également de l’allumette, ce petit bout de bois doté d’une grande puissance incendiaire et qui a fait l’objet d’un empire industriel dans l’ancienne ville de Hull à la fin du XIXe siècle.
Le tourne-à-vues, 2023
Passages Insolites, EXMURO arts publics, Québec
Cette installation interactive questionne le passage parfois trop rapide et linéaire dans un endroit où il faudrait, au contraire, prendre le temps d’apprécier toute la richesse des points de vue. Le tourne-à-vues invite donc les passants à s’asseoir et à activer le pédalier. Ils seront alors entrainés dans un lent mouvement circulaire, ce qui leur permettra de ne rien manquer de l’environnement qui les entoure.
Crédits photo : Stéphane Bourgeois
Incline, 2018
Third Shift Public Art Festival, Saint John (NB)
Cette installation met en évidence une série de fenêtres coupées à la hauteur du sol par le dénivelé de la rue Grannan. Prenant la forme de ces fenêtres et de leur encadrement en briques, le projet se concrétise par trois modules déposés sur le sol. Ceux-ci jouent avec la pente et deviennent un petit escalier. Tout en étant utile, ce projet souhaite attirer l’attention sur un élément architectural que l’on retrouve à plusieurs endroits dans le centre-ville de Saint-John, au Nouveau-Brunswick.
À deux c'est mieux!, 2017
Art Souterrain ; festival d'art contemporain
Palais des Congrès, Montréal
Alors que la forme et le mouvement rappellent les balançoires à levier, la position ambigüe d'un tel objet d'amusement réfère au cheval qui se balance en échange de quelques pièces de monnaie. De plus, ce projet affirme, dans son fonctionnement même, l'idée selon laquelle le plaisir est lié au partage d'une expérience avec l'autre. En effet, la balançoire ne peut fonctionner qu'en ayant un acolyte dans le jeu. Les deux sièges se font toutefois dos, et ce, afin d'affirmer l'individualité du vécu, même dans le partage d'une réalité commune.
La place inversée, 2016
Oeuvre réalisée en collaboration avec la résidence d'artiste à Jiwar Creacio I Societat, Barcelone
Cette oeuvre représente le vide laissé par la place publique dans le tissu urbain. Elle «traduit» l’environnement architectural en une version réduite et inversée de lui-même.
Merci à Mireia Estrada, Maria-Jesus Bronchal et Fernando Bravo pour leur aide et leur collaboration dans de ce projet.
Crédits photo : Douglas Sielski




Fais à ta guise!, 2015
Projet réalisée dans le cadre d'une résidence d'artiste à Espace Projet, Montréal
Ce projet questionne les habitudes dans l'espace commun à l'aide de mobilier urbain amovible. Différents dispositifs (chaises de trottoir, tables de jeu, glissoire et tabourets) sont mis à la disposition des gens afin qu'ils puissent se les approprier et les déplacer selon leurs besoins.
Uselessness, 2014
Oeuvre réalisée dans le cadre d'une résidence d'artiste à ZK/U Zentrum für kunst und urbanistik, Berlin
Le projet Uselessness est une intervention permanente réalisée sur deux bancs de parcs trouvés dans le quartier Moabit, à Berlin. Cette œuvre est une réaction à ces éléments dont la forme et la fonction étaient ambigües. Faits uniquement d’une structure de métal, ces banquettes s’avéraient totalement inutiles étant donnée l’absence de dossier et de siège. De plus, la forme vue rapidement est facilement associée à un banc. Toutefois, lorsqu’on porte davantage attention à celle-ci, on remarque chez elle une certaine étrangeté. Le projet consistait donc à recouvrir la structure initiale de bois afin de rendre les bancs fonctionnels, mais aussi de mettre en évidence l’abstraction formelle de celle-ci. Ainsi, l’œuvre se situe à la fois dans la concrétisation de nouveaux éléments du mobilier urbain mais aussi dans l’expression d’une forme sculpturale abstraite.
Circulations, 2014
Projet d'intégration de l'art à l'architecture, Université Laval, Québec
L'oeuvre Circulations questionne la forme incomplète de la colonne et joue avec l’angle oblique qui suggère l’absence d’une pièce. La colonne est complétée par l'ajout d'un module triangulaire, translatée et coincée entre le plafond et le plancher. Le module se présente comme un monolithe à l’entrée de l’École des arts visuels. Il est massif et imposant tout en étant d’une grande sensibilité grâce à la texture organique du matériau. En plaçant un miroir sur la face oblique de la colonne ainsi que sur la face qui lui est opposée par le module, la lumière et le mouvement de la rue est utilisée pour rendre le hall d’entrée plus vivant. Ce jeu de miroir, en plus de mettre en scène la circulation constante du boulevard Charest, crée des répétitions de motifs et de couleurs.
Crédit photo : Renée Méthot
La colonne Morris, 2013
Projet d'intégration de l'art à l'architecture, Université Laval, Québec
«Cette proposition questionne l’aspect incomplet de la colonne et utilise la forme triangulaire formée par cette incomplétude. La forme vient d’abord se confondre à la base de la colonne puis se détache dans un mouvement très souple. Cela donne vie à la pièce manquante et l’active comme un élément étranger et original qui s¹oppose à la rigueur de l’angle droit qu¹elle aurait dû former.»
Crédit photo : Renée Méthot
À deux c'est mieux!, 2017
Art Souterrain ; festival d'art contemporain
Palais des Congrès, Montréal
25 pieds X 20 pieds X 40 pieds
À deux c'est mieux! est une intervention très simple et délicate qui porte un regard sur l'espace commun, son aménagement ainsi que ses usages possibles. L'intérêt de ce projet se trouve dans l'expérience que les gens feront de l'installation. Alors que la forme et le mouvement rappellent les balançoires à levier, la position ambigüe d'un tel objet d'amusement réfère au cheval qui se balance en échange de quelques pièces de monnaie. Ensuite, ce projet affirme, dans son fonctionnement même, l'idée selon laquelle le plaisir est lié au partage d'une expérience avec l'autre. En effet, la balançoire ne peut fonctionner qu'en ayant un acolyte dans le jeu. Les deux sièges se font toutefois dos, et ce, afin d'affirmer l'individualité du vécu, même dans le partage d'une réalité commune.